Vous aviez kiffé LXG – l’adaptation du comics La Ligue des Gentlemen extraordinaires ?
Alors vous allez vous régaler devant Penny Dreadful, série gothique et poisseuse où se croisent plein de nouveaux (et quelques anciens) minois qui vous raviront les mirettes.
La tête d’affiche est partagée par Eva Green et Timothy Dalton.
Clâsse.
[Timothy est un ancien James Bond et, ici, une resucée d’Alan Quatermain qui aurait fusionné avec Abraham Van Helsing]
Ces deux monstres de charme et d’allure sont suivis de très près par un outsider qui avait disparu de nos radars depuis une dizaine d’années, le revenant Josh Hartnett :
Vous l’aurez compris il s’agit d’un mash-up des créatures littéraires les plus populaires, le tout avec beaucoup de sang et de sexe, parce qu’il faut bien vivre.
Si ça ne suffit pas à vous convaincre de vous mettre devant votre petit écran, alors voyez-donc ce qui suit.
Frankenstein n’est pas le nom de la créature, mais du scientifique qui l’a « mis au monde ». Et il a un prénom : Victor. Et il a désormais un visage, celui d’Harry Treadaway.
Etrange et glaçant mais aussi profondément fascinant et hypnotique, ce savant fou dont on suit les aventures peu glam’ n’a pas peur de mettre les mains dans le cambouis et ce avec un entrain qu’on n’aurait pas prédit.
[Un mélange réussi – et c’était pas gagné – de Russell Tovey et de Alfie Allen]
Bien sûr, quand on annonce la présence de Dorian Gray, c’est une autre affaire. On s’attend à un dieu de l’hormone. A un pic, à une péninsule, que dis-je, à un jeune premier ayant la profondeur d’un acteur oscarisé pour la 4ème fois.
On s’attend donc à être déçu, comme avec la prestation du pourtant sublime Stuart Townsend dans LXG, justement.
Et bien, perso, je ne l’ai pas été.
Je n’aurais jamais casté Reeve Carney dans ce rôle à première vue, et j’aurais eu tort.
Celui qui est un petit chouchou de Broadway où il roule des pelles à l’envers comme personne, se révèle être une bombe sensuelle dans ce rôle.
Avec cette dose de mammouth de charme mêlée à une perversité sous-jacente qui fait de Dorian le personnage le plus moderne de toute la littérature anglo-saxonne.
Et puis quand on voit à quel niveau d’hormone se situent les personnages de second plan…
[Robert Nairne joue le(s) vampire(s) – je voudrais bien vous expliquer pourquoi, mais pour cela je devrais vous spoiler]
[Gavin Fowler joue le rôle de Simon, figurant pour l’instant mais appelé à au moins une ou deux apparitions plus conséquentes]
…il n’est même plus question de résister.